p. 118 : Vincent
amoureux. Vincent et Kate, et ce passage adressé à Théo :
« En avant, old boy, sois amoureux, toi aussi, et
épanche-toi à ton tour. »
Je le trouve très drôle (et il l'aurait été davantage s'il avait été rédigé
en français, encore que..).
p. 119 : toujours à
propos de Kate :
« Old boy, je considère
provisoirement ce jamais, non, jamais de la
vie
comme un glaçon qu'il me faut serrer sur mon
cur pour le faire fondre. »
p. 201
: ce que j'appellerai le « chantage à l'émotion »
L'un des premiers... J'ai pensé à ce que dit Johanna dans le
film, à Théo, au lit, après la scène à Paris entre Vincent
et Théo ; elle qui a semblé jusqu'à ce moment-là être
du côté de Vincent, dit tout à coup :
« Tu ne vas pas continuer à entretenir cette
épave... » Épave m'a extrêmement frappé, et
choqué. « Il n'a qu'à travailler. Pourquoi ne
travaillerait-il pas, comme les autres ? » Et
elle cite Gauguin. Et à ce moment-là, j'ai pensé à moi, puis
je me suis dit, tout en estimant le rapport Vincent/Théo admirable,
qu'elle n'avait pas tort. Et je me le suis dit de
nouveau à cette page, puis à d'autres moments où j'ai
pensé que, peut-être, Vincent exagérait, et qu'il n'y avait
peut-être pas que de l'innocence, de la candeur, de la
naïveté ; qu'il y avait peut-être aussi un
peu de calcul ; en tout cas, une
certaine conscience de cette situation qui, quoi qu'on en pense,
est privilégiée. Et cette
conscience étant, un peu de cruauté de sa part :
« [...] si tu me supprimais ton aide, je serais frappé
d'impuissance, malgré toute ma bonne volonté ma main en serait
paralysée ; ce serait déplorable, vraiment affreux. » Etc...