« Il
marinaio è scritto al
congiuntivo, che è un modo impossibile da mantenere in italiano ; e in tutte le
possibilità che la lingua portoghese, così congiuntivale, può offrire : dal
futuro congiuntivo semplice, che indica una possibilità nel futuro, al futuro
congiuntivo composto, che indica un fatto futuro come terminato in relazione ad
un altro fatto futuro. »
Mais le paragraphe précédent
est peut-être plus intéressant en cette matière de nuance de temps d’une langue
à une autre. Après avoir cité une phrase du
Marinaio,
Tabucchi écrit :
En même temps, et à dire
vrai je le découvre à l’instant, je m’étonne que ce temps, ainsi que le passé
première et seconde forme du conditionnel, n’existe pas en italien ; que l’on ne
puisse dire « avrei avuto », « j’aurais eu », ou « avessi parlato », « que
j’eusse parlé », formes que j’ai déjà employées naturellement, machinalement,
calque du français. Alors : comment un Italien peut exprimer cette nuance du
passé qui, pour un Français, est indispensable ? (Mais Tabucchi emploie bien « abbiamo
avuto », forme qui, à ma connaissance, n’existe pas dans la conjugaison
officielle. Ou le crée-t-il pour l’occasion ?)
* j’ouvre grand les yeux en lisant ce paragraphe aujourd’hui : qu’est-ce qui m’a fait écrire ces propos aberrants ? La conjugaison italienne est identique à celle du français, toutes formes du subjonctif et du conditionnel. Comment ai-je écrire cela le plus naturellement du monde ?... (Tabucchi ne dit pas qu’en italien le plus-que-parfait du subjonctif n’existe pas, mais qu’il n'exprime pas la même chose en portugais...) Note du 15 juin 2024