Treviso ; specks (est-ce bien « specks » ?) et campari à la terrasse du snack-bar extérieur (dit « snack-bar del’aeroporto », désormais tenu par des Chinois ; une chose m’intrigue à ce titre : un endroit à vendre, les Chinois l’achètent : est-ce parce qu’ils sont les premiers sur le coup ou parce que cela n’intéresse personne d’autre – ou est-ce trop cher pour d’autres ?). Nous dégustons, lisons, Éléonore Kyôto de Kawabata, moi Tabucchi entamé je ne sais plus où. Il me laisse perplexe ; roman classique à la sauce policière. Où va-t-il ? J’en suis à la page 100 et attends. (Nous allons décoller. L’ai-je déjà dit, ce n’est pas tant la perspective de mourir qui m’ennuie que la perspective que cette mort        ) Suspension involontaire. Nous sommes en l’air et quoi que j’en dise – je suis rompu à l’aéroplane à présent –, subsiste toujours au fond de moi un lambeau de terreur (terreur est un peu fort)… Mais je n’avais pas terminé ma phrase : « soit confondue avec celle des autres, soit donc celle des autres. Je veux mourir seul. » (à Venise ?...)

 

29 octobre 2007

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