J’ai fini la saisie d’hier. Alors que « j’entrais » sur la terrasse (joli français), m’était venue une réflexion sur la vie et le journal ; j’en ai oublié la formulation (est-ce mieux ?). En substance : relever faits et gestes de la journée, les saisir le lendemain matin pour en laisser une trace lisible, puis recommencer. Ça peut être suffisant pour remplir une vie (à l’instant, une radio au mauvais son ; c’est la vie de la ville, Venise ou pas – finalement elle n’est pas aussi intemporelle qu’on le dit). Mais c’est ce que doit faire James ; durant la journée, au bureau, il l’ouvre très souvent. Je me demande ce qu’il y consigne. Peut-être qu’il y rapporte tout (d’un bout à l’autre de la journée de travail, ses moindres faits et gestes, ceux de son entourage – dont moi –, puis chez lui – puisque je me doute que ça ne s’arrête pas à la journée de travail) ; je serais curieux d’en lire des passages… (C’est ce dont parle Tabucchi à l’instant dans Figure che si chiamano, non du journal en soi, mais des écrivains, ou en l’occurrence des peintres – Adami –, qui ou se racontent, ou racontent...)