Buvette Laquey gare. Après un café cookie ici même, je suis sorti fumer, occasion de me faire taper de deux euros, « pour manger, il me manque que deux euros ». Quelques autres « mendigots » se trouvaient sur les côtés, et une vingtaine de fugitifs noirs – jeunes, voire très jeunes – occupaient la quasi-totalité des bancs à l’extérieur. J’avais une heure trente devant moi avant de reprendre le train, suis allé explorer les environs : beffroi à deux pas, un parc, une friterie, une avenue, pas un bistrot (si deux, mais fermés), quelques rares commerces (un Sophie), les rues quasiment désertes. Je suis revenu sur mes pas, ai fait la connaissance des toilettes publiques à trente centimes (dégueulasses) et me suis installé ici pour un autre café. J’ai demandé un verre d’eau, l’eau ne serait pas potable – « c’est un rince-doigts », m’a dit l’employée (et le café, alors, quelle eau utilise-t-elle ?) – et dû acheter une petite bouteille qui va m’encombrer plus qu’autre chose. Bienvenue à Laquey. La prochaine fois, je prendrai l’autre train via Lys, il part à la même heure pour arriver une heure plus tôt – mais à Logne-ville, donc une demi-heure de marche jusqu’à la maison, est-ce mieux ?… Ce qui est surtout dommage, c’est que je n’ai pas de grilles ; c’est l’idéal pour l’attente – et je n’ai pas très envie de lire ; j’ai fait un essai avec Mémé, ça ne m’intéresse vraiment pas du tout et que puis-je tirer de ce énième récit lié à la famille, portrait vu et revu… (S’il n’avait pas été célèbre, l’aurait-il écrit ? et donc publié… « Je suis célèbre, je vais en profiter pour écrire un livre sur ma grand-mère, personne ne me le refusera. » Si, moi…)

 

2 décembre 2024