J'ai poursuivi la
lecture, entamée ce matin, du Plaisir des yeux. J'ai toujours beaucoup aimé Truffaut, sans n'avoir
jamais réussi à m'expliquer cet attrait, cet intérêt, et ce
plaisir à voir ses films, à le lire, à l'entendre. À
l'exception de Fahrenheity 451, je les ai tous vus, les possède pratiquement tous et ai vu chacun d'eux de
multiples fois. Mais a toujours surnagé, malgré tout, une
certaine réticence, que je ne m'explique pas non plus, qui fait
que je ne peux adhérer absolument à son cinéma et à sa
pensée. Cette réticence semble se confirmer tout en
demeurant inexplicable à la lecture des premiers
textes de ce livre, recueil de diverses choses, articles,
préfaces, réflexions. Certains d'entre eux dont la
préface à The Book of cinema et à The great French
films me stupéfient par l'indigence de leur écriture et la
pauvreté de leur contenu (lourde patte parfois d'un vieillard
assis et s'assoupissant) [mais sont-ce vraiment les textes
d'origine ? les a-t-il rédigés en anglais ? langue
que, du reste, il maîtrisait affreusement mal en bon Français
qui se respecte]... J'allais entamer Kangaroo qui me semblait être un recueil de nouvelles,
mais je
n'ai pas la tête à la lecture d'un roman ; plutôt à
celle de choses courtes et le Truffaut est à ce titre
providentiel mais vais-je longtemps supporter cette
pauvre écriture ?
26 décembre 1997