Éléonore nous avait appris que des tas d’Anglais faisaient la queue aux mairies pour se faire naturaliser. Une discussion s’était amorcée. Laura allait dans mon sens : ils n’en ont rien à faire du pays où ils vivent, ni de sa langue, jusqu’au moment où ils se sentent en danger. Je parlais de manque de dignité, elle d’arrogance (c’est juste, il y a de l’arrogance dans le comportement de nombre d’entre eux qui s’agglutinent au nom d’une spécificité ancestrale et d’une puissance perdue)… Nous avons retrouvé Laura à la terrasse du Café de la Tour, puis rebroussé chemin en nous arrêtant chez Daniel le boulanger. Je lui ai acheté deux livres (il en a publié trois ; le troisième est consacré aux chants sacrés), dont celui que j’avais feuilleté chez Laura… Hier, après le repas, elle m’a parlé du « poète ferrailleur » et d’un gîte exceptionnel perdu dans une forêt. Nous y irons cette après-midi.

 

29 juin 2016