Depuis que je suis rentré, il n’y a pas le moindre bruit, c’est le silence complet : les voisins bavards, le furieux du second (tout est éteint, l’appartement doit être libre), les passants de la calle a fianco della chiesa ; c’est comme si j’étais seul à Venise… Je m’étais installé au jardin pour poursuivre Tabucchi (il y a de curieuses affinités avec Tre Volte, le mode de narration principalement), ai écrit à Éléonore (complètement débordée, elle m’inquiète de plus en plus, elle n’a même pas eu le temps d’envoyer mes livres), me suis préparé le repas, ai mangé ; je retourne au jardin pour y poursuivre Tabucchi...