219 « The English were… badly. »
« Les Anglais ont été de grands artisans, mais de pauvres producteurs de marchandises. Ils excellaient à tenir des commerces de coins de rue, mais ont échoué à créer des supermarchés. Cela tient peut-être à leur sens de l’anonymat. D’une personne à l’autre, je les avais trouvés fiables, efficaces et humains. Mais l’anonymat les ont rendu paresseux, malhonnêtes et agressifs. Caché dans sa voiture, l’Anglais marquait souvent une telle impatience qu’il en était prêt à venir au meurtre ; au téléphone, ils étaient peu serviables et fréquemment grossiers. Ils n’étaient pas timorés, mais timides ; la timidité les rendait intolérants, mais leur donnait de la rancune envers les étrangers qu’ils considéraient comme des boomers et des m’as-tu-vus. Il était difficile en Angleterre de distinguer les hôtels des prisons ou des hôpitaux. La plupart d’entre eux étaient tenus avec la même indifférence ou cruauté et étaient tous identiquement inconfortables. Plus l’industrie anglaise était importante, plus elle avait de chances de capoter parce que, par nature, les Anglais n’étaient pas des gens de corporation ; ils n’aimaient pas travailler avec les autres et paraissaient s’indigner d’avoir à obéir aux ordres. Dans l’ensemble, les directeurs étaient absurdement bien traités, tandis que les travailleurs l’étaient mal, et la plupart des industries étaient affaiblies par la suspicion de classes, les fausses économies et le cynisme. Mais les mêmes qualités qui faisaient des Anglais des êtres bornés et secrets les faisaient, face à face, dignes de confiance et fidèles à leur parole. Les Anglais font bien les petites choses et mal les grandes, ai-je pensé. »
221 « The graffiti… » paragraphe 222
« Les graffiti suggéraient que l’Angleterre – et peut-être la totalité du territoire britannique – se muait en un endroit plus pauvre et plus violent. Et il était plus facile de constater cette détérioration sur la côte et dans les villes de province que dans une grande ville. Les messages étaient censés être choquants, mais pratiquement rien ne pouvait choquer l’Angleterre ; aussi, les graffiti semblaient se réduire à une simple nuisance, une simple insulte. Et c’est de cette manière que j’ai commencé à penser à la totalité du pays ; si je devais résumer en un seul mot l’expression du visage de l’Angleterre, je dirais : insulté. »
Ce n'est pas très clair, cette histoire...