p. 70 :
« La nature du peuple russe est plus élevée et plus complexe que celle des Allemands à qui nous rendons hommage, bien entendu, de leur amour de l’ordre et de la réglementation. L’Allemand est une fourmi, l’Allemand n’est pas un homme de l’avenir ; il ne passera pas dans l’avenir, son cerveau est carré. Le Russe est créé pour aller dans l’avenir parce que son cerveau est propre à l’initiative et profond comme un puits. »

p. 87, ou comment l’homme préhistorique était allemand :
« Chaque Allemand est un “ soldat ” et son papa est “ soldat ” et son grand-père a été “
 soldat ”, et ainsi de suite jusqu’à l’ancêtre aux formes humaines qui, le tison à la main et hurlant de plaisir, allait tuer tous ses voisins dans la caverne – ce fut le premier Allemand, le premier “ soldat ”. »

À qui peut servir la traduction d’un tel livre,
en quelque langue que ce soit qui ne soit pas le russe ?

Curiosité : le chapitre intitulé Katia, Katia ou la jeune fille russe modèle dont le frère imagine les voyages dans l’espace à l’aide d’une « torpille réactive interplanétaire munie d’une pile photo-électrique et d’un poste de T.S.F. », puis la « transmission de la matière à distance par des ondes analogues à celles de la T.S.F. », et enfin, un câble électrique, de 15 cm de diamètre qui ceinturerait la Terre le long du 65e parallèle et dans lequel on « lancera un courant de 500 000 volts, et c’est ainsi qu’on démagnétisera le champ magnétique terrestre qui, comme on sait, retient l’énergie corpusculaire du soleil. Après cela, dans la zone du 65e parallèle, en pleine toundra, on cultivera la vigne… »

Alexis n’a rien à voir avec Léon, ce qui n’empêche pas le traducteur d’en faire
« le plus grand écrivain russe d’aujourd’hui. » Nous sommes en 1945…

17 septembre 1997