J’ai regardé Vanya 42e rue. Je trouve étonnant (je ne m’en souvenais pas) le passage entre le film et la pièce, c’est-à-dire la manière, grâce aux mouvements de la caméra et du fait que les comédiens gardent leurs vêtements civils et s’installent d’une façon très ordinaire, dont l’on bascule tout à coup dans la pièce, puis, à la fin du premier acte, comment, tout aussi brutalement – mais en même temps avec fluidité –, l’on revient au metteur en scène et aux quelques personnes qui assistent à cette répétition… Il ne pouvait y avoir de meilleure façon pour que cinéma et théâtre s’interpénètrent, pour que ce ne soit pas du théâtre filmé, pour, enfin, filmer cette pièce en particulier… Bascule, fracture et glissement en même temps ; sorte de fusion des temps… J’ai été assez content de me souvenir de ce que je venais de lire, de la même manière que ça m’avait plu d’avoir des souvenirs du film tout en lisant…

 

30 avril 2002