Passage chez Léo pour résoudre
son problème de publication de pages web. Il m'a offert un curieux livre qu'il
acheté à la vente aux enchères Banjo : Le livre des taxes.
À l'origine de cette plaquette intimiste, je trouve les noms de Bieth et de Philippe Robert.
Les auteurs, « compilateurs », sont les énigmatiques Taroop & Glabel (je
cherche en vain à décoder ces deux noms sous lesquels je les soupçonne de se
cacher). L'Église et l'argent ; de la manière dont papes, prélats, pontes
ecclésiastiques de tout poil remplissent les caisses du Vatican, et les
leurs par la même occasion, ce depuis le XIe
siècle. Ainsi le prix de la rémission des péchés ; voici quelques exemples
tirés d'une édition de 1520 : absolution pour incestes, avortements ; pour
fornication dans une église ; pour infanticide par le père et la mère ; autorisation de partager en deux un cadavre et de le mettre dans deux sépultures (?)... Puis : « Tristant Hannaniel, vrai historien du
christianisme et non pas théologien déguisé, nous apprend qu'un accord fut
conclu entre le Vatican et l'Allemagne nazie par le secrétaire d'État Eugenio
Pacelli (futur Pie XII). À partir de ce moment, le Vatican encaissait un impôt
retenu à la source, sur tous les salaires allemands ; il précise qu'il rapporta
100 millions de dollars en 1943. Cela explique pourquoi Pie XII a si peu
protesté contre les crimes d'Hitler et que le Vatican, ce n'est pas un secret, a
favorisé après la guerre, la fuite d'anciens nazis vers l'Amérique du Sud. » La conclusion à cet ouvrage semblait s'imposer : « Plus que le dogme lui-même, on peut observer un
intérêt constant de l'Église pour l'argent. On a souvent dit que c'était sa
première raison d'être. Comme la réalité dépasse la fiction, on peut même penser
qu'elle est sa seule raison d'être. » (Je suppose qu'il faut lire : « qu'il
est sa seule raison d'être »... Ouvrage précieux. Dommage qu'il y ait tant de
fautes typographiques ; cela m'étonne de la part de Philippe Robert qui se dit
homme de rigueur. Mais il y a le dire et l'être, n'est-ce pas... Il a été tiré à
cent ciquante exemplaires numérotés. Le mien porte le n° 76...
23 juin 2000