Journée lente et douce, rien qu'à deux. À midi, puces Flair bourg. Je me suis arrêté au premier stand empli de livres, Éléonore m’a dit qu'elle avançait un peu. Nous ne nous sommes retrouvés que trois heures plus tard, elle m'attendait assise avec un livre dans l'herbe près de la voiture, moi dans le bistro à deux pas où je pensais qu'il était logique qu'elle me retrouve… Grandes puces, nous avons passé davantage de temps à nous chercher qu'à nous occuper des stands. Je n'en ai rapporté que deux livres : un Gaffiot en poche pour le bureau et Sept pièces en un acte, Denoël, 1963, que j'ai entamé en l'attendant au café et achevé dans la soirée au lit… Rien à en dire de particulier. Nous sommes loin de Vanya. Mais Vanya était, quoiqu'en anglais, en langage contemporain. Je m'étonnerai toujours autant que les traducteurs du russe au français s'attachent tant à la littéralité au détriment de la lisibilité. Souci du rendu d'une langue ? Je ne connais pas le russe et ne peux donc que le présumer. En un sens, c'est louable, mais c'est sans doute une erreur et, au bout du compte, je pense que cela dessert le texte. À ma connaissance, c'est la seule langue étrangère qui subit ce sort...

 

25 septembre 2000