Sylvia, toujours, qui me tient en laisse. Son visage m’accueille chaque jour sur la surface de mon second bureau, et ses yeux brouillés dans le grain de l’image où s’agitent des tourments, des interrogations, des appels à l’écriture et à une réelle vie de femme qui ne soit pas le jouet des boyfriends et plus tard d’un mari moulé à la louche des gabarits états-uniens. Hier, au retour de chez Léo, et alors que c'était la nuit et que je m’étais juré de me glisser aussitôt au lit, je n’ai pu faire autrement que de lui consacrer une demi-heure avec une neuvième et ultime cigarette.

 

27 mai 2005