Je l’ai achevé. Susan Sontag, dans l’interview qu’elle a donnée à Weinstein, dit avoir été étonnée que ce livre ait fait un best-seller. Je ne suis pas du tout étonné. Tout y est : l’Histoire, la fureur, l’amour, des personnages exceptionnels au destin tragique, la réalité de ces mêmes personnages qui ont tous existé. Je peux y ajouter la fin à la manière de là-bas (plutôt sensible dans les films) par ajouts, allonges, ça n’en finit jamais. Je ne suis pas sûr que les interventions finales soient utiles, encore qu’elles puissent souligner que le vrai personnage principal n’est pas le Cavaliere, mais les femmes : Emma, sa mère, Eleonora. Ce sont elles qui font la clôture, et plus précisément Susan elle-même qui se réserve les derniers mots.

« For all my certitude, I feared I would never be stronger enough to understand what would allow me to protect myself. Sometimes I had to forget that I was a woman to accomplish the best of which I was capable. Or I would lie to myself about how complicated it is to be a woman. Thus all do all women, including the author of this book. But I cannot forgive those who did not care about more than their own glory or well-being. They thought they were civilized. They were despicable. Damn them all. »

Dans le fond, rien ne justifie véritablement le titre, surtout dans sa version française : L’amant du volcan. Je ne sais comment je pourrais traduire « lover » dans ce cas de figure, mais certainement pas par « amant ». De même pour « romance » qui en est le sous-titre en anglais. Il n’empêche c’est un beau texte. (J’avais écrit « livre » plutôt que « texte » ; n’est-ce pas plutôt un beau livre ?)

 

21 août 2010