Entretiens (l'ai-je dit ?). Son enfance, sa vie pour commencer. Et je me dis que si les « écrivains » tiennent tant à recourir à leur vie pour rédiger des livres inutiles (voir Ernaux, La Place), pourquoi ne se contentent-ils pas simplement d'entretiens, ou, plus simplement encore, du journal (qu'ils peuvent tout aussi bien garder pour eux) ?...

 

Page 61 : le lecteur précédent, une légère fioriture, singulière dans son tracé, au crayon gris, dans la marge droite, qui marque ce passage : « Pour devenir vraiment athée, comme l'a très bien dit Lacan, il faut savoir mener le discours théologique. Sans quoi, on croit l'être en ne l'étant pas. Et Dieu reste inconscient. » Il aurait certainement mieux valu qu'il coche la seule dernière phrase dont l'ambiguïté, volontaire ou non, est troublante : Dieu reste-t-il dans l'inconscient (et je pense que c'est ce que veut dire Sollers) ou bien est-il frappé d'inconscience (sous quelque forme que ce soit) ?...

 

P. 64 : le lecteur, flèche marge gauche, curieuse flèche, verticale, pointe vers le bas, dont

l'empennage est un cercle : « – Clown ? – Clown ! – À cette époque aussi ? – Oui, oui, oui. »

 

P. 69 : un passage qui me plaît, me va bien :

« [...] finalement, je crois que, jusqu'à ce qu'un écrivain ait trouvé à peu près le lieu où il peut se renvoyer lui-même de l'existence, il doit passer son temps à se faire renvoyer de partout parce que, sinon, c'est l'intégration, la fin de l'aventure... »

 

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