Je l'ai bien entamé. Il figurait sur la petite pile des livres en attente posée sur mon second bureau (la souffrance est comble). Je suis passé, l'ai attrapé, me suis exclamé : « encore Sollers ? », l'ai emporté au lit. Ça commence comme un roman d'espionnage pour devenir, au bout de quelques pages, un « roman » de Sollers. J'allais dire : « ouf » ; j'avais craint, à un moment donné, avec à l'esprit l'idée d'un roman « traditionnel », que ça en soit effectivement un : il est manifeste qu'il n'est pas fait pour cela ; il est fait pour lui, pour ce qu'il fait (« faites ce que vous avez à faire, et rien d'autre », qui a dit cela ? Gadras ?) et, comme à l'accoutumée (généralement, en tout cas), c'est heureux. Plus que jamais, c'est une écriture libre, éclatée, ouverte. Il s'amuse, en jouit et je le suis sur le même chemin...

 

22 juillet 2012