Je suis en peignoir, fume ma première cigarette et viens d’achever Quasi objets, le tout dernier texte, à peine six pages, texte « atmosphérique » extrêmement troublant, autant que l’étaient « Embargo » (l’homme dans son automobile) et « Les Choses » (la ville qui disparaît). Après l’histoire du centaure (je ne sais véritablement qu’en penser), tout s’achève dans la brume, cette brume qui m'étourdit légèrement et me laisse songeur durant des heures. Songe d’un texte, d’une écriture, d’une vision du monde ; songe assorti du mystère de l’écriture lorsqu’elle a une action directe sur le cerveau et le corps. Je suis parfois étonné qu’un éditeur ose la publication de tels textes. C’est très beau… (C’est Elisabeth Vonarburg qui, à une époque lointaine, celle de mes textes dans les revues – dont la sienne, Solaris au Québec –, avait qualifié l’un d’eux d’« atmosphérique » – je ne me rappelle plus lequel. C’était à la fois d’une grande clarté et extrêmement confus, ça m’avait plu, même si je l’avais soupçonnée de s’en être sortie par une pirouette – mais elle n’était pas contrainte à quelque qualificatif que ce soit... Il me revient souvent à la mémoire…) (Il me semble que le texte était Trio – je ne suis pas sûr qu’il m’en reste un exemplaire...)