Je suis à mon poste à la fenêtre, face à la vallée. J’ai dormi neuf heures et m’en ressens. Après ma tentative de lecture, je suis allé avec César et Marine sur les hauteurs par le chemin des brebis pour ramasser des mûres. Au bout d’une centaine de mètres, César a dû retourner à la maison : il attendait un coupeur de bois qui venait d’arriver (Rose l’avait appelé du bas du chemin). J’ai poursuivi avec Marine jusqu’à l’endroit que César nous avait indiqué et où nous n’avons rien trouvé (il y avait bien des mûres, mais pas mûres). Nous avons parlé de choses et d’autres, principalement de voyages (je n’étais pas mécontent de me retrouver seul avec elle, je lui parle rarement). Il faisait très bon. Au retour, je me suis installé à la terrasse de devant avec Simon. Description de la toile. J’avais toujours en tête l’Uccello sans parvenir à en trouver le titre. J’ai demandé à César, à Marine. Ils m’ont parlé d’une bataille de San Urbino ; ça ne me disait rien. « Demande à ma sœur. » Elle est sortie à ce moment-là, je lui ai posé la question ; elle m’a demandé ce que je lisais, je le lui ai montré. « Extraordinaire, ce livre », m’a-t-elle dit ; puis a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’Uccello, mais de Piero della Francesca. Ah. Mais parlait-on de la même ? Elle m’a fait entrer, a recherché sur son ordinateur la bataille de Pharsale ; je l’avais déjà vue et elle ne pouvait être que de la Francesca ; puis elle m’a montré celle que j’avais en tête qui était bien d’Uccello (et dont j’ai de nouveau oublié le titre). Le coupeur a fini son travail, il a pris l’apéritif avec nous. Puis nous avons pris un repas simple jusqu’à minuit, heure à laquelle tout le monde est parti se coucher, même moi...

 

24 août 2012