Mauvaise nuit, j’ai très mal dormi, lever au petit matin pour nous rendre aux puces de Lisse, quartier du Casse-noix. À un moment donné, je me suis installé à la terrasse de la buvette pour y attendre Éléonore avec le livre que je venais d’acheter : lire Mystérieux Mozart de Sollers sur fond des breloques de variétés qui assourdissaient l’air et d’un animateur d’occasion qui faisait la publicité des entreprises de la région (et le café était infect). Étrangement, ça ne m’a pas gêné (j’ai eu une pensée pour le livre de Giesbert consacré à Mitterand, entamé dans les mêmes conditions au même endroit – un peu plus loin, j’avais acheté un Sade à une vieille dame). Je l’ai poursuivi dans la voiture sur le parking d’une supérette, puis dans le jardin au retour (ce n’est pas Mozart qui m’intéresse, bien sûr, mais Sollers qui parle de Mozart ; il est fort tout de même). Pour l’heure, je vais me mettre à la mise en ligne des livres, sans la moindre conviction : à quoi cela sert-il puisque je ne vends plus, nous ne vendons plus…

 

25 août 2018