Finalement, j’ai trouvé un Solaris 74 et l’ai commandé. En même temps, quelque chose me titillait. J’ai fait pivoter mon siège, ai tendu le bras : les deux y sont, le 64 et le 74… Qu’est-ce que j’avais donc donné à ta mère ? Non, je reste persuadé qu’il s’agit bien de ces deux numéros. Et alors que je feuillette le 74, je tombe sur ces mots, de ma main, dans le coin supérieur gauche de la première page de mon texte : « À Mr Vosgien, en souvenir de lointains contacts tumultueux ». Et je comprends : j’avais dû donner ces deux numéros à papa en le chargeant de remettre le 74 dédicacé à M. Vosgien, censeur à Condorcet, à qui j’avais donné beaucoup de fil à retordre ; puis j’avais dû les « récupérer » après sa mort et peut-être même à la mort de maman, lors du débarras de la maison (à la réflexion, il me semble qu’un jour, alors qu’elle était toujours vivante, j’avais fait le tri des livres qui se trouvaient dans la petite chambre du bas et c’est sans doute de cette manière que je les ai « retrouvés »). Qu’est-ce que je vais faire du 74 qui va arriver ? »

 

22 octobre 2016