
Édition française, beau livre de 1933, Collection
Nelson (imprimé en Écosse !?). Je me sens tout à fait
incapable de lire un tel livre. Il faut beaucoup d’indulgence, de
patience, de temps. Récit d’aventures, épopée. Il n’est pas
impossible qu’un jour je sois prêt pour ce type de texte et la lecture
qu’il nécessite. Je l’ai survolé, en ai lu quelques passages, dont
le début du chapitre XXVI où je tombe sur un bel imparfait du subjonctif qui me
pousse à comparer avec la version originale qu’Éléonore possède. Je
remarque tout d’abord qu’il y a un décalage des chapitres entre
l’original et la présente traduction (dont l’auteur, par ailleurs,
est tu), le XXVI est le XXIX de l’original, et ensuite qu’il y manque
un passage, deux paragraphes occultés.. Je n’ai pas vérifié ailleurs,
mais j’ai tout lieu de penser que le procédé n’est pas
unique… Quoi qu’il en soit, au vu des quelques comparaisons
que j’ai effectuées, il semble que la traduction soit très fidèle
(comment ne le serait-elle pas avec cet anglais précieux si proche du français,
tant par sa syntaxe que par son vocabulaire ?). À noter que Rébecca,
aimée d’Ivanhoé, est juive. Le terme revient très souvent dans le texte,
Juifs qui, d’une manière ou d’une autre, auraient pris part à la
chevalerie du XIIe s. Je trouve ça curieux et je me demande dans quelle
mesure il ne serait pas intéressant malgré tout de lire ce texte… (Le
passage supprimé fait justement mention de la judaïté de Rébecca.) En
feuilletant en ce moment l’un et l’autre de ces livres, je
tombe sur le nom de Guillaume le Conquérant. Il me semble
qu’une étude approfondie s’impose…
25 janvier 1998