Lu dans le TRA de cette semaine, rubrique Internet, un article consacré à la prolifération des « diaristes » sur le réseau (je leur laisse la responsabilité de ce mot, d'autant que « diary » ne désigne pas spécifiquement le journal intime). De ce fait, j'ai pensé revoir ma position. D'un autre côté, je suis auteur et le journal correspond à une démarche et non à un épanchement de solitaire. Alors ?…
Négligence.
J'ai du mal à tenir régulièrement ce journal.
Il faut que je fasse un effort.
Mais c'est vrai que je n'ai pas toute ma tête.
Suis préoccupé, distrait, fatigué...
Toujours le froid, piquant et pénétrant.
Toujours rien à dire...
De plus en plus de mal à me lever, à venir ici m'installer à mon bureau de ***. Malgré les conditions exceptionnelles que m'offre mon emploi, j'ai de plus en plus de mal à supporter la raison sociale du travail. J'aspire de plus en plus au cocon de la maison et de mon bureau en particulier...
(Dois-je continuer à publier pour un nombre
réduit de lecteurs ?
Est-ce que cela a un sens ? quelle valeur cela
a-t-il au regard du monde ?)
Travail sur mon site, hier soir. Pas de
résultats. Je patauge.
Il me manque des éléments techniques... Travail
aujourd'hui sur Gloom 3. Résultats.
C'est presque achevé. Tout cela prend un tour un peu inattendu.
Je ne suis pas sûr du résultat. Mais ça sera comme ça sera...
Rien.
Froid qui persiste.
Visite chez M***, puis chez N*** que je regarde
de plus en plus.
Puis, dans l'après-midi, chez F***.
Soirée calme à travailler, faire du courrier...
Je pense à elle avec de plus en plus de recul.
Je sens poindre la fin...
Rêve splendide cette nuit, à l'Alhambra, sorte de ville orientale où nous
déambulions tous deux alors que tout autour une guerre menaçait. Rêve qui, dans
mon sommeil, m'a incité à me rapprocher d’elle. Mais mes mains n'ont rencontré
que le vide. Dans cette région entre rêve et éveil dans laquelle je m'agitais,
ça a été effrayant.
Où était-elle ? J'ai attendu, elle n'est pas revenue. J'en ai conclu qu'elle
était allée dormir dans une autre pièce.... J'ai eu beaucoup de mal à me
rendormir. Au réveil, le lit était toujours vide et c'était exactement comme si
j'avais été seul dans la maison. Je me suis levé, ai mangé, me suis préparé.
Puis suis parti sans même m'inquiéter de savoir où elle se trouvait, si elle
était réveillée ou non. J'ai laissé le lit défait, le placard ouvert, la lumière
allumée, la tasse de thé sur la table : pourquoi me préoccuper de rangement et
d'ordre puisque j'étais seul dans la maison ?...
Je l'ai vue,
nous nous sommes parlé.
C'est
fini…
(Mais est-ce vraiment fini ?)