Belle journée fraîche...

Me suis levé à 13 h 00 !
Dans l'après-midi, N*** est passée avec le petit L*** qui m'a brisé une lampe.
Je me demande si je saurais un jour supporter un enfant, fût-il le mien...

Puis J***-M*** et T***.
Nous discutons.
Discussion qui n'a le mérite que de m'énerver.
Je ne veux plus de discussions stériles, insolubles !

Puis ce fut M*** pour son cours hebdomadaire.
Elle me parle de sa vie qui lui semble vide.
Nous voyons la Deuxième Gnossienne de Satie qui est véritablement un ravissement...

(Elle me manque, elle me manque !)

 

 

Soirée et nuit de samedi passées seul. J'ai travaillé sur le Site de septembre et d'octobre. Dimanche, ma mère. Au soir, invitation chez Jacques qui fêtait son départ : Francko, Sylvie, Cyrille, Thierry, Marcelle (où l'ai-je déjà vue ?), Marc, Jean-Marc et Yvette, plus Didier et Véronique, couple d'en face, voisins amis de Jacques qui s'occuperont de ses poissons durant son absence. Véronique est noire. Didier l'a connue au Sénégal où il se rendait régulièrement à une époque. Il me parlera longuement de ce pays qu'il aime et où il rêve de vivre... Jacques est de nouveau la victime des persécutions des gens du quartier, principalement les jeunes qui cassent ses carreaux, défoncent sa porte. C'est le « pédé » du quartier. Il en rit facilement, mais que se passe-t-il au fond de lui ? (comment peut-on supporter cela ? et comment est-il possible que l'on s'attaque à un être tel que lui ?) Mais il n'est pas le seul. Un moment, Véronique s'est rendue chez elle, en face donc, pour aller chercher un plat. « Ils ont cassé un essuie-glace, » dit-elle en revenant. Didier ajoute : « Ça ne leur plaît pas qu'on vienne chez le pédé. » Ce n'était pas la première fois. Je n'ai pas dit que c'est sans doute aussi parce que ça ne leur plaît pas qu'un Blanc soit mariée à une Noire...

 

 

Froid.

Visite chez ma mère.
Repas au restaurant...

 

 

Hier, j'ai conduit Jacques à Zaventem. Départ de chez lui un peu chaotique, comme on pouvait s'y attendre, puis, du fait d'un raccourci qu'il m'a conseillé de prendre, avons mis près de trois-quarts d'heure pour atteindre la frontière. Départ de l'avion à 11 h 00. À 10 h 15, nous étions dans un bouchon sur le ring. J'étais dans tous mes états ; lui, aérien, parlait et parlait. 10 h 30, aéroport. L'avion avait une heure de retard. « Tu vois bien que ce n'était pas la peine de s'affoler », m'a-t-il dit en ignorant superbement la semelle décollée de sa chaussure droite...

 

 

Froid. Très froid.

Répétition écourtée.
F*** et J*** mangent ici.
Nous parlons « opéra »...

Je suis encore en maladie jusqu'à mercredi soir...

 

 

 

Pourquoi, un jour, a-t-il été nécessaire à la vie de voir, d'entendre, de se mouvoir ?

(mais n'est-ce pas tout le sujet
du Hasard et de la nécessité ?)

 

 

Hier, nous sommes passés chez Anne et Olivier
où nous étions invités à dîner.
Volets fermés.
Lumières éteintes.
Personne.
Deux fois dans la même journée.
Pas mal...