J’ai passé pas mal de temps de la journée d’hier à relire (lire puisque c’est comme si je ne l’avais pas écrit) Mix Populi. J’étais ahuri face à ces pages que je ne me souviens pas d’avoir écrites, et le suis encore. Comment est-ce possible que j’en ai perdu pratiquement tout souvenir et alors que ça a dû me demander tant de temps (les plans, les cartes, les listes) ? Qu’en dire, et qu’en faire à présent ? Lui faire regagner sa place de fond de tiroir ou non ? Il y a de nombreuses choses intéressantes jusqu’aux trois-quarts des cent-cinquante pages,  dont les croisements des pensées des personnages « enfermés » dans le cerveau des occupants du square – j’ai oublié de mentionner le sous-titre : le square dense – : elles forment un texte en soi, lisible, et je trouve ce procédé supérieur à celui qu’emploie Simon dans Le jardin des plantes où les récits éclatés n’ont qu’un intérêt visuel), puis ça se délite un peu. C’est inachevé (je le savais) et je ne vais certainement pas m’amuser à le poursuivre d’autant que j’ai perdu tout souvenir de ce en quoi le « plan » en question consistait... Il me semble que c’était lié à la surpopulation (malheureusement, je ne tenais pas de journal à cette époque – quand ? entre 82 et 89, je pense, puisqu’il y a mention de disques de 1982 et des émissions radiophoniques avec Léo de la même époque).

 

13 décembre 2018