« Raimundo Silva avait posé son bras sur l’épaule de Maria Sara, il connaissait ce corps, il le connaissait, et de cette connaissance lui venait une sensation de force infinie, et une autre, au contraire, de vide infini, de lassitude paresseuse,
comme si un grand oiseau planait au-dessus du monde, retardant le moment de se poser. »

 

Belle idée que celle de la connaissance du corps de l’autre, un corps que l’on serait le seul à connaître, idée d’être au bras d’une personne en sachant que nul autre que soi n’a eu la connaissance de ce qu’il est sans son camouflage de vêtements. À ce moment-là, j’ai pensé à Olivette en me disant qu’inconsciemment, il devait y avoir cette idée dans l’attirance que j’éprouvais pour elle, celle que personne n’avait encore connu son corps et que j’aurais pu être le premier et le seul pour l’éternité