Hier, j’ai déposé Tous les noms sur le bureau d’Éléonore, elle l’a découvert avec joie à son retour. « Et tu t’en ai acheté un aussi ? » J’ai appris avec une satisfaction et un vif plaisir, les deux assemblés qui m’ont immédiatement réchauffé le cœur, mon cœur froid aux prises avec le blizzard de la désespérance et du renoncement à la foi en la Grande Œuvre, que Saramago avait commencé à écrire à l’âge de cinquante-huit ans et eu le Nobel il y a trois ans, c’est-à-dire à l’âge de soixante-seize ans. Rien n’est donc perdu ; je peux de nouveau fourbir mes outils… (Et si je me donnais le Nobel comme point de mire, ne serait-ce que pour m’offrir le plaisir de le refuser ?...)