Je sors de table, ou plus exactement de la vaisselle. Auparavant, une Moinette avec une grille (et amandes et chips « saveur barbecue », c’est irrésistible, et le mélange bière, chips, amandes était succulent) ; auparavant, la seconde demi-heure du quatrième entretien à transcrire, presque finie. Il me reste quelques pages de Tsubame (je n’en avais pas gardé beaucoup de traces, et pourtant), je vais les lire à présent dans la loggia (si possible). Je suis curieux de relire ce que j’avais écrit à l’époque – je n’avais pas le souvenir du détail de la colonisation de la Corée par les Japonais, ni de la discrimination dont les Coréens sont victimes (je le savais, mais il m’a semblé le découvrir au cours de cette « deuxième » lecture)… (En vérité, je m’aperçois que ce qui avait pu me sembler « léger » ne l’est pas du tout ; Shimazaki n’est pas Ogawa.)... Il n’était pas nécessaire que le journal de la mère soit « brûlé », c’est un truc – ficelle – littéraire, sinon ça n’a pas de sens, ça n’apporte rien. Et quel sens lui donne-t-elle ? Table rase du passé ou « je ne veux plus entendre parler de mes origines coréennes, je veux être japonaise » ?...

 

16 avril 2022