Note :

 

114 « ni ne le renie »

« Je ne crois pas au monde spirituel ni le renie. » Cette phrase n’a pas de sens. Ne pas le renier signifierait qu’il y a cru ; or il n’y croit pas et n’y a sans doute jamais cru. « Ni ne le nie » (encore que ça ne soit pas tout à fait ça)… C’est la seule bourde que j’ai relevée par écrit ; j’ai renoncé à toutes les autres maladresses que j’ai mises sur le compte de son statut de Japonaise encore entre deux chaises (sinon je n’aurais cessé d’aller de la page au marque-pages) ; mais cela fait tout de même plus de trente ans qu’elle vit à Montréal et a écrit suffisamment pour parvenir à une maîtrise d’une langue qui n’est pas la sienne – mais comment peut-elle s’en sortir avec toutes ses pensées enracinées dans son sol natal qu’elle ne cesse de tourner et retourner ?… (À quoi lui sert donc de vivre dans un pays étranger ?...)

 

15 mai 2024