« L’unheimlich, l’inquiétant commence quand on a perdu tout sens de ce qui se porte en public, donc quand nos homewearing people transforment la rue en un séjour-télé apparemment commun, alors qu’en vérité chacun ne fait que transporter au-dehors sa propre salle de séjour au mépris du public qu’il forme avec tous les autres. Personne ne devrait – personne n’a le droit de se montrer si privé au-dehors. Il y a une frontière entre intimité et domaine public – ou en sens inverse il n’y en aura prochainement plus entre public et intime. Par l’effacement de ces deux sortes de frontières le chemin ne peut conduire que plus avant dans l’inquiétant. »
Puis :
« Pourquoi la mode ne change-t-elle plus ? Vivons-nous dans la posthistoire de la mode ? Pourquoi les masses lui sont-elles devenues si indifférentes et pourquoi modèles et idoles qui généralement savent s’habiller n’ont-ils plus d’influence ? Simplement parce que le monde est vécu comme un immense home ? »
C’est surtout l’immense home que je
retiens. Pour le reste, je ne suis pas tout
à fait d’accord, encore que toutes
les modes puissent donner un sans-mode.