Il fait beau. Toute la France prend l’apéritif dans la fumée de barbecues sans penser que des messages codés, via les ondes radio, les traversent pour entamer leur extermination. La seule façon d’y résister ? Penser. C’est ce que je fais en lisant Sollers qui m’a inspiré cette pensée alors que je suis dans le jardin et, de temps à autre, lève les yeux sur les satellites qui parcourent de-ci de-là le ciel bleu. Les messages codés ne peuvent rien contre la pensée. Ils butent dessus, ricochent et s’en vont chercher d’autres proies ailleurs (par exemple, les petites gamines qui dans la cour de l’Institut Turgot, jouent depuis ce matin tandis que les élèves en congés font vrombir leur BM décapotables, nouvelle sorte de poudre qu’ils lancent aux yeux des chômeurs glauques et mollassons)...

 

16 juin 2003

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