Parmi les vingt-cinq centimes chez Pêle-Mêle (ma section, tandis que Sosthène s’occupe des romans à un euro – il a un pouvoir d’achat quatre fois supérieur au mien), j’ai trouvé L’école du Mystère de Sollers… Je ne peux parcourir cette section sans penser à la réflexion de l’un des vendeurs, il y a quelques années, en substance : « il n’y a que du caca dans cette section », avec un ricanement (il était en train de la remplir de livres caca). J’y ai déjà trouvé de très belles choses et aujourd'hui Sollers. Est-ce le même vendeur qui l’a mis là ? (Je suis sûr qu’il dirait que ce n’est pas de la littérature – et je lui demanderais ce qu’est la littérature, ce que lui considère comme de la littérature). Je l’ai entamé. Il est posé à la gauche du clavier (avec le visage de la femme du Déjeuner sur l’herbe en couverture, Folio), je l’ouvre de temps à autre, en lis deux ou trois paragraphes ; c’est une manière de lire très agréable. Quant à lui, je ne sais pas. Comme d’habitude, il rassemble ses notes pour en faire un livre, cette fois, en les regroupant par thèmes ; comme d’habitude, il y a à boire et à manger ; comme d’habitude, je me demande quelle étrange attraction me pousse vers lui – quoique l’attraction tire plutôt qu’elle ne pousse, non ?…

 

24 avril 2017