Je vais d’un livre à l’autre, comme un papillon d’une fleur à l’autre, d’une violette à un lys, du lys à la violette – je papillonne, en somme. J’ai fait le tri des deux piles de mon second bureau. J’en ai sorti Pièces roses, puis Gogol que j’ai descendu, ainsi qu’East of Eden qu’après hésitation j’ai repris. L’exemplaire s’était cassé en deux à Bérogne, il s’agit d’une édition de poche des années cinquante dont, à la mode anglo-saxonne et tout particulièrement états-unienne, les pages sont remplies au maximum : petit corps, marges minimales. Le tout fait que la lecture est très inconfortable. Éléonore n’en possède pas d’autres exemplaires. Malgré tout, je m’y suis accroché et j’y suis toujours, même si je regrette d’avoir encore les images du film en tête… Une pin-up orne la couverture : décolleté à la Bardot, un bout de cuisse qui sort de sa jupe, elle est adossée à un semblant d’arbre, le paysage est désolé. Est-ce Abra ? (C'est Julie Harris qui l'incarne, et elle est loin de cette image-là. Les éditeurs sont des putassiers…)

 

13 novembre 2011