Ah, mon petit journal dans lequel je vais pleurer !.../Francko qui me dit : « Je suis un homme heureux. »/« Ce que j'ai en moi pour toi ne peut avoir de sens que si tu y réponds, car sinon pourquoi existerait-ce ? Pourquoi serait-ce en moi s'il n'y a pas une part de toi qui y contribue ? Pourquoi ce qu'il y a en moi de toi serait-il si tu ne me l'avais pas transmis ? »/Elle devait emménager lundi. Elle n'est toujours pas là. Il avait préparé la chambre avec une place réservée à I***, la petite. Il nous l'a montrée. Il parlait à l'imparfait comme si déjà il avait fait son deuil de sa nouvelle vie avec elle. « De toute façon, ça ne se fera pas, » l'ai-je entendu dire à Patrick qui lui parlait de son départ de l'appartement. Il a beaucoup bu et sur la fin, était passablement éméché, mais euphorique. Sa tristesse était bien cachée, tout au fond.../Bonjour petit cahier. Crise de nouveau. Ça recommen-ce. Voir les épisodes précédents, je ne m'étends pas.../« Je me fiche bien que    Laisser la phrase en suspens, telle qu'elle s'est arrêtée, telle qu'elle a été arrêtée, pour illustrer la réalité (non, ce n'est pas ça !), pour... la cigarette ou le mot ? le mot au prix d'une cigarette dont je ressens le besoin pour pouvoir achever cette phrase, mettre à plat cette idée ?/Ai posté ce matin cinquante enveloppes contenant la demande de souscription. Une cinquantaine d'autres suivront. J'attends sans impatience de découvrir celui ou celle qui, parmi les amis et les connaissances, me consentira une réponse positive.../Hier, coup de fil de Cyril qui m'annonce que Denis ne pourra être présent le 31 décembre. Du coup, pourquoi ne tiendrais-je pas le piano aussi ?/(Le petit homme, très âgé, cassé, tremblant, qui consulte durant de longues minutes un tas de vieilles cartes postales, sans nul doute pour sa collection. Je me suis demandé comment un homme aussi proche de la mort pouvait avoir encore en tête la poursuite de sa collection, et si cet homme, dans quelques dizaines d'années, pourrait être moi...)/Baudouin en tenue de chef malien, soit porteur d'une coiffure à oreilles tombantes que nous avons eu toutes les peines du monde à localiser. « Péruvienne ? » « Non. » « Tibétain ? » « Non. » « Norvégienne ? » « Non. » « Yougo-slave. » « Ah non. » « Boulonnaise ? » « Non. » C'est sa démonstration d'une danse typique d'un désert dont j'ai oublié le nom qui nous a mis sur la voie. « Ah ! »/23 h 30, aux abords de dimanche, saisie directe. Dans la chambre d'amis, Dorothée dort. Il y a un peu plus de deux heures, je déposais chez Hertz à Villeneuve d'Ascq un Renault Espace de location. Nous étions pourtant partis avec la Mercedes. Alors ? Où se trouve-t-elle actuellement, je ne sais trop. Quelque part à Ivry chez un dépanneur dans l'attente de ma décision quant à son sort. Cette décision, je devrais la prendre lundi. La faire déposer chez un concessionnaire Mercedes ? la faire rapatrier ? l’abandonner dans une casse ?... /Les livres de la braderie : Bruxelles, un guide intime, Jacques De Decker, que m'a offert Susan ; Histoire de l'œil, Georges Bataille, l'Imaginaire ; Extraits de corps, Bernard Noël ; Philippe Sollers, par Philippe Forest, que j'offrirai à Francko./Conférence : j'ai décidé de ne rien décider avant la première répétition avec Thierry la semaine prochaine.../Enregistré soirée Proust sur Arte. Travail sur site. Patrick a eu un accident de moto hier matin : fractures bras, poignet, cheville, sept heures sur le billard ; j'attends des nouvelles de Geneviève./Pas de piano, pas de guitare depuis deux jours./Achevé Roman. Quelques articles autour de la génération : j'ai l'impression de lire du texte du moyen-âge.../(De plus en plus de difficultés de me laver pour aller brosser...)