Il y a quelques jours, mon regard avait été attiré par Le dictionnaire amoureux de Venise posé à plat sur l’étagère Sollers. J’avais jugé que ce n’était pas sa place et étais allé le mettre dans le rayon Venise. Il est comble, je l’avais posé à plat sur les livres de la première étagère. Il y a quelques minutes, je relisais la fin d’Una città, à ce moment où je parle de me rendre chez l’éditeur du Mancuso. Je ne me souvenais plus du nom de l’éditeur, suis allé chercher le livre. En passant les dos en revue, j’ai vu, sur la seconde étagère, Le dictionnare amoureux de Venise de Sollers. Je n’en croyais pas mes yeux ; je l’avais pourtant posé à plat. J’ai vérifié, il était bien à plat sur les livres de la première où je l’avais posé. Alors ? Alors, j’en ai deux exemplaires… Je les ai sortis, ils sont à côté de moi. L’un, celui qui était rangé verticalement, porte mon ex-libris et la date de sa lecture, et je me demande à l’instant si je n’avais pas acheté le second aux puces de Baincthun au vieil homme qui brade sa bibliothèque (à cinquante centimes le livre), déjà rencontré à la foire d’Ambleteuse... Je l’offrirai à Léo…

 

4 août 2023