427 Vivaldi. Le mot de Stravinsky. Oui, puis les propos de Sollers. Il oublie une chose : Vivaldi, comme Mozart, comme d’autres, du baroque jusqu’à la fin du romantisme, ne composaient pas, mais travaillaient. Ils produisaient. C’était des producteurs de musique. « Voilà bien l’idiotie moderne ou moderniste. Au moment où Stravinsky émet cette sottise, Vivaldi commence à peine à être découvert, sa musique vocale est presque totalement ignorée […]. Il s’agit bien entendu du corps qui se fait entendre dans une répétition extatique, un corps de musique, un corps allé avec la musique, un corps mêlé de musique, une éternité retrouvée avec un corps de musique, une transsubstantiation du corps en musique. […] Aucun concerto de Vivaldi ne ressemble à aucun autre. C’est la question du Même, chaque fois autre, qui est posée, jouée, glorifiée. Un autre rapport au temps, que nous commençons à peine à entendre. » Il y a là de la justification un peu lourde ; en même temps, il n’a pas tort non plus...

 

440 Sartre : « “ Dieu n’est pas un artiste ”, disait Sartre. »

Il a raison, parce que Dieu se repose. Un artiste, ça ne se repose jamais. Prenez un artiste

dans vos bras, soulevez-le de terre et essayez ensuite de le reposer. Vous n’y arriverez pas...

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