Ballard. Now : zero.
P. 64, 68 : le journal (intime) et la prémonition, et ses
effets sur l'entourage ; « Alternatively, was the
diary no more than a mirror which revealed the future, was I in
some fantastic way 24 hours ahead of time when I described the
deaths, simply a recorder of events that had always taken
place ? » « Sinon, le journal n'était-il rien de plus qu'un miroir qui
révélait le futur, et n'étais-je pas, de quelque manière fantastique, 24 heures
en avance sur le temps lorsque je décrivais les morts, un simple rapporteur
d'événements qui avaient toujours eu lieu ? » De quelque manière, n'ai-je pas, par le
biais du bulletin publié, une certaine influence sur mon
entourage ?... J'en profite pour lire les
autres nouvelles : Magic Ingredient, William
F. Temple. Plaisir simple, sans prétention, ni attente
autre que celle du plaisir de la lecture. Je remarque : histoires
classiques et naïves de Martiens qui prennent un autre goût en
langue anglaise, je l'avais déjà remarqué à d'autres
reprises ; il est fort possible que l'anglo-saxon soit plus
adapté à ce type de récits... Du coup, je note : Poe : n'avoir jamais
accroché à Poe en traduction et le découvrir dans sa langue ; ce n'est plus le
même homme. Ce n'est pas forcément la traduction qui est en cause puisqu'à
l'époque lointaine de cette lecture française, je ne m'en souciais pas, n'y
pensais même pas. Humour quasi constant, sous-jacent
(souvent jubilatoire) qui ne me semble pas apparaître dans sa
traduction, autant que je m'en souvienne. Mais à la
réflexion, c'est un problème de traduction, car je ne vois
guère comment on peut rendre son style si précieusement et si
parfaitement tarabiscoté... Une nouvelle de Silverberg, Warm
Man. Insolite. Je n'oublie pas que Silverberg reste l'auteur
de L'oreille interne et de L'homme scolastique... (Comme par hasard, le numéro
s'achève par une étude consacrée à Poe...)
24 mars 1997