Petit salon, porte entrouverte. Devant moi quelques livres, dont Le lieutenant Gustel de Schnitzler, entamé hier, trois pages, je ne pense pas que j’en lirai davantage. Je vais tout de même tenter de le poursuivre (écriture hachée, expression de la pensée, monologue intérieur – un précédent lecteur a mis entre crochets un passage de deux pages) ; je ne saurais dire si le procédé était neuf à l’époque, mais je ne l’ai jamais vraiment apprécié, c’est en général mal fait, et qui plus est, il s’agit ici d’une traduction. On dirait du Céline à la fin du XIXe siècle (fragmentation, points de suspension à profusion)… Hier, à la télé, images de Venise complètement déserte, quel bonheur. (Mais s’il n’y a pas de touristes, il n’y a pas non plus de Vénitiens, tous calfeutrés ; Venise déserte, c’est beau, mais avec ses habitants – et rien que ses habitants…)

 

5 mai 2020