Angèle sur le dos ne bouge pas, et Aimée, qui enserre de ses mains son visage, fait maintenant glisser son corps, remonte le pont de ses jambes, le fait coulisser le long du ventre d’Angèle, puis lui fait franchir les deux monts de ses seins, les seins d’Angèle, et escalader enfin la pente lisse et tendue de sa gorge jusqu’à ce qu’il s’immobilise au plus haut et fasse une couverture douce à son visage.
Angèle sur le dos et à présent agrippée aux cuisses d’Aimée (les jambes du pont), et Aimée qui lui maintient toujours le visage – des mains et du haut des jambes aussi à présent –, la joue contre la paroi du mur et le cœur battant au rythme des lèvres d’Angèle. C’est une grenouille.
Et ainsi toutes deux goûtent et savourent, tandis qu’Aubin et Hugues arpentent le couloir. Le premier jubile, le deuxième rumine, tandis que le troisième frétille. C’est Victor, qui, le premier, poussera la porte et dans cette position les découvrira...