« Tiens, avale maintenant

– Tu ne vas pas faire ça, Sassa !

– Je vais me gêner ! » Il agrippe Matthieu à la nuque et lui plonge le visage dans la purée. « Et je suis sûr que le commissaire va pas me contredire. N’est-ce pas, commissaire ?

– Vous savez, je ne me mêle jamais de l’éducation des enfants d’autrui. Mais j’avoue que, de temps à autre, il n’est pas mauvais de les remettre dans le droit fil de la vie. »

Maurice et Constant n’en peuvent plus de rire. Térésa s’est levée et s’apprête à venir au secours du petit Matthieu.

« Bouge pas, toi ! C’est une affaire entre hommes ! »

Matthieu se débat comme il peut, mais le combat est inégal, la poigne trop forte.

« Vous n’allez pas me dire que vous approuvez cela, monsieur le commissaire ! » s’indigne Térésa qui effectivement est restée à sa place.

« J’approuve ni ne désapprouve, madame. Dans une telle situation, la neutralité s’impose... »