– Sylvain !
– Alors, non contente de me considérer comme quantité négligeable, tu tentes en plus de m’embobiner, de me charmer, comme tu le ferais avec n’importe quel gogo ! C’est ça, soupire, lève les yeux au ciel, détourne le regard ! c’est bien, joue les incomprises, les opprimées !
– Là, vraiment, tu dépasses les bornes !
– Et nous y sommes, ça y est ! C’est la faute au petit frère qui persécute sa pauvre petite sœur, elle qui ne demande qu’à regarder dans le rue et lui qui vient chambouler tout son programme, son après-midi organisée, déjà préparée, bien ordonnée : je regarde dans le rue, j’attends quelqu’un, il – ou elle – va arriver et vlan ! voilà le petit frère qui débarque, et qui en plus m’asticote !
– Mais je n’attends personne !
– Alors, pourquoi tu regardes dans le rue avec tant d’insistance, au point de m’ignorer complètement ?
– Mais je ne t’ignore pas. La preuve : je suis là, je te parle, je...