– Je peux m’asseoir, tout de même !

– Assieds-toi, mais ne mise pas trop sur ma crédulité. Ce n’est certainement pas par ce biais – inspiré par le remords, j’espère – que tu me feras oublier ce que j’ai vu.

– Quel biais ?

– Quel culot ! Voilà que tu persistes, que tu t’entêtes ! Cette attitude est vraiment indigne de toi, Apoline ! Vraiment, je suis atterré !...

– Mais voilà ! ça y est ! je ne regarde plus par la fenêtre !

– Mais qui te parle de ça ?

– Quoi ?

– C’est ça, fais l’étonnée ! fais ton innocente ! Tu crois vraiment que je vais tomber dans le panneau, que je vais couper dans ce lamentable stratagème ?

– Sylvain !

– Mais pour qui me prends-tu, Apoline ? Tu crois vraiment qu’il suffit de quitter la fenêtre, de te rapprocher de moi et de t’asseoir pour que tout soit effacé ? pour que je fasse comme si de rien n’était ?...