Tout cela c’était aux champs. Mais ici, nanti de ce petit bout de terrain dont on lui a confié l’entretien au milieu des cours, des immeubles et des maisons, il doit se contenter de labourer et d’émonder ; de tailler et d’écheniller les arbres ; de semer – en terre bien exposée, c'est-à-dire la bande qui longe la véranda – de la chicorée sauvage, du salsifis, de la scorsonère, de la carotte hâtive, des oignons, des poireaux, du persil, du cerfeuil ; puis de planter les pommes de terre hâtives et les choux, et de repiquer, sous le minuscule châssis de sa fabrication, des laitues, et de mettre en place les fleurs bisannuelles – qu’il a semées au printemps précédent – et de semer sur couche et sous châssis (c’est la petite serre à l’autre bout qu’il a lui-même construite) les plantes annuelles qui fleuriront au printemps, telles l’achyranthe, l’asclépiade, l’aster vivace, le balisier, le bégonia, le réséda, la rose trémière, la verveine, le thlaspis...