Il l’alimente d’une cassette, puis revient muni d’un verre qu’il pose à gauche de l’échiquier, avant de s’asseoir, moment précis où simultanément la musique s’élève et Bénédictine réapparaît, aussitôt suivie de Richard.

Les haut-parleurs diffusent la première scène de Samstag aus Licht de Stockhausen. Richard la prend en pleine figure, figure famélique et affectée d’achecien surdoué qui se tord d’une grimace excessive, mais en grande partie spontanée.

« Et si on mettait un peu de musique pour changer ? »   

Le ton est amusé, mais reste tout de même grinçant, légère provocation destinée à Vivien dont il moque sans cesse les goûts musicaux pourtant du meilleur aloi.

Il extrait de dessous son bras le vinyle et les deux CD qui y étaient calés pour les présenter à Bénédictine qui s’en saisit, puis les survole un à un avec la plus totale indifférence...