Le titre initial, Rapport sur le Monde, drachme en 365 tableaux moins deux, supposait un recueil de diverses réflexions, pensées – fourre-tout quotidien – dont le seul point de départ obligé était un écrit de fiction mettant en scène un personnage portant le prénom du jour (la prétention d’un tel projet – j’entends dans son état premier – n’échappera à personne, sans parler de cette hypocrisie qui consiste à se refuser d’admettre que l’on n’en est pas le moins du monde capable) ; au départ, c’est bien dans ce sens qu’il a été rédigé ; ils* figurent sous forme de notes en annexe du présent texte.

De cette première et brève tentative n’ont été conservés que les jets à caractère fictionnel qui déjà – sans que cela n’ait été vraiment prémédité, puisqu’à ce stade la rue telle qu’elle allait le devenir n’existait pas – s’emboîtaient et, tous ensemble, se dirigeaient vers ce qui n’allait plus tarder à prendre le nom de L’année de la rue V. ou Le roman de l’année...

15 mars 1992

 

* les textes rejetés par la suite (note du 25 juillet 2021)