Aussi, de voir le frisotteux mal peigné et anémique (pépé déjà, à son insu ; plus pépé que ne l’est Nestor, qui, chaque fois qu’il le voit s’inscrire sur son écran, se sent ragaillardi et plus jeune de quelques décennies) s’inquiéter des conséquences de telle retombée de tel engin sur telle partie du monde pourtant bien éloignée de ses bottines, le fait sourire. Et en effet, Nestor sourit, car lui qui a connu la précédente et presque celle d’avant, et aujourd’hui assiste à la bataille immobile et muette d’une caisse en teck contre un champ d’électrons, ne peut que sourire. Que pourrait-il faire d’autre que sourire, lui, Nestor, désormais seul et désarmé dans ce rez-de-chaussée au-dessus duquel se préparent activement quatre locataires déterminés ? (Et qu’il y ait « miné » dans « déterminé » ne lui échappe pas, lui qui déjà rassemble mentalement ses effets militaires laissés à moisir dans le fond du grenier, c’est-à-dire en un point au-delà du front que constituent pour lui les deux étages locatifs désormais livrés au désordre et à la rébellion...)