Il reste ainsi quelques instants au centre de la chambre, immobile et comme absent. Puis gagne doucement la porte, qu’il verrouille avant d’appuyer sur le commutateur. Une fois dans l’obscurité, il colle l’oreille au battant, et suit la chute progressive du bruit des pas du veilleur, jusqu’à leur mort qui coïncide avec l’extinction de la lumière de la cage d’escalier et du palier marquée par un déclic et la disparition du rai sous le jour de la porte.

Puis il attend, et lorsqu’il est parfaitement assuré d’être seul à l’étage, il va doucement jusqu’à la fenêtre. Dont il écarte légèrement le rideau. D’où il considère la rue qu’éclairent quelques réverbères. D’où il détaille chacune des fenêtres des habitations d’en face dont une abrite Marina.

Dans l’une de ces maisons habite Marina ; celles qu’il voit comme celles qu’il ne voit pas ; qu’il a vues dans le soir, mais qu’il verra mieux demain dans le jour, demain et les jours suivants, tous les jours qui lui seront nécessaires pour localiser celle unique où demeure Marina...