Aussi, elle décide en ce jour de résultat, de correction – d’injustice et de tension, de jalousie et de représailles, car comment justifier autrement cette note scandaleuse et éhontée ? –, de l’oublier, de le chasser de sa mémoire, de n’y plus penser jamais, et, pour ce faire, elle n’a d’autre ressource, et alors qu’il parcourt intrigué le sol de la chambre supportant les mille miettes de papier qui, rassemblées, avaient été son devoir, ses notes, ses croquis, ses esquisses, ses brouillons, ses calques et ses tableaux, que de s’abîmer dans les bras de Marc, que de presser contre elle le corps de Marc, Marc qui la prend avec d’autant plus d’empressement et de facilité – mais aussi de fièvre, de ferveur, de précipitation – que de ce corps il avait été jusqu’à présent totalement privé...

C’est ainsi qu’abandonnant Paul, Véronique s’abandonne à Marc à qui elle accorde le privilège de la rendre femme ; à qui elle confie la redoutable tâche de la convertir à l’amour...