À ce moment-là, je me suis redressé et ai étudié l’ouverture afin de décider de la conduite à adopter pour la suite des opérations. J’avais le choix entre deux possibilités : l’achèvement de la découpe linéaire (que je ne pouvais effectuer qu’en partant de la taille du pantalon, seconde entaille qui, en descendant, serait venue rejoindre la première et aurait ainsi dégagé la jambe et la hanche à la fois – mais l’opération était délicate, car je risquais de lui érafler la peau, notamment à l’angle de l’articulation) et le dévoilement complet de la jambe seule en suivant l’articulation de la cuisse, c’est-à-dire poursuivre la même découpe, mais cette fois perpendiculairement.

Comme je ne parvenais pas à me décider, et après un bref regard de pure contemplation sur cette jambe de chair pâle à moitié dénudée, je me suis attaqué à la jambe gauche qui, quoiqu’autrement plus problématique, m’apporterait peut-être l’aide que j’attendais.

Cette jambe, légèrement écartée de l’autre, était pliée, ce de telle manière, je l’ai dit, que la cheville allait se coincer entre le bord du siège de la chaise et le genou droit. Aussi ai-je dû percer le tissu au niveau du genou, et plus précisément de la rotule, pour, tout d’abord, remonter en direction de sa taille en suivant la courbe supérieure de la cuisse, puis, en reprenant au point de perce, descendre le long du tibia jusqu’à la cheville que je n’ai pu atteindre qu’après la déviation que m’imposait le contact du bas de son mollet gauche avec l’angle intérieur de son genou droit...