« Et toi, c’est comment ton nom, mon petit ? »
Le petit accroupi relève la tête et regarde Lazare. Ses cheveux, tel un casque, sont extrêmement noirs et épais ; sa peau est hâlée ; ses traits sont fins, délicats et pourrait-on dire racés : il est très beau et Lazare se demande de quelle race il peut s’agir.
« Moi, m’sieur ?
– Oui, toi, mon petit. »
Il croit déceler un très léger accent indéfinissable.
« Kevin, m’sieur. »
Mais le prénom n’a rien d’étranger, du moins pas de cet étranger-là, et Lazare se demande comment on peut s’appeler Kevin en ayant un visage aussi typé.
« Kevin.
– Oui, m’sieur.
– C’est rigolo comme prénom, ça... »